Quelles sont les causes de maladies mentales?
En dépit de la recherche réalisée dans ce domaine, on ne connaît pas encore les causes de chacune des maladies mentales. On sait toutefois qu'il existe des facteurs déclenchant, souvent des événements douloureux qui peuvent favoriser son apparition, par exemple, la perte d'un être cher, un divorce, la perte d'un emploi, un accident ou une maladie grave.
De plus, on reconnaît aujourd'hui une origine biologique à certaines maladies. Grâce à la technologie moderne, le fonctionnement du cerveau est de mieux en mieux compris. Certaines substances identifiées par les chercheurs, telles la sérotonine (un neurotransmetteur) jouent un rôle important dans le développement des maladies mentales comme la dépression.
Les recherches indiquent que les maladies mentales résultent d'une interaction complexe de facteurs génétiques, biologiques, des traits de personnalité et de l'environnement social. C’est ce qui est appelé le modèle « bio-psycho-social ». Ce modèle souligne l'interaction constante entre les aspects biologique, psychologique et social des maladies en rejetant la réduction de la maladie à un seul de ces aspects de l'être humain et ce, au bénéfice de la personne atteinte.
Par contre, le cerveau demeure le lieu commun final du contrôle du comportement, de la pensée, de l'humeur et de l'anxiété. Toutefois, les liens entre des dysfonctions cérébrales spécifiques et des maladies mentales spécifiques ne sont pas tout à fait connus, (Kessler, R.C. et Ahangang, Z. (1999) paraphrasé dans Santé Canada et al. (2002). Rapport sur les maladies mentales au Canada, Ottawa, p. 22.) ce qui incite Santé Canada à préciser que:
Il est important de ne pas sur-interpréter les preuves disponibles au sujet du rôle des facteurs génétiques ou environnementaux comme cause des maladies mentales, car beaucoup plus de recherche sera nécessaire pour bien comprendre les causes des maladies mentales.
(Canada et al. (2002) Rapport sur les maladies mentales au Canada, Ottawa, p. 22. )
Corroborant cette ligne de pensée, les chercheurs de la Régie régionale de Montréal-Centre ajoutent que:
Les chaînes de causalité des troubles mentaux sont complexes. Malgré cette limite à nos connaissances, il est possible de réduire l'incidence des troubles mentaux en agissant, avant leur apparition, sur un ensemble de facteurs biologiques, psychosociaux ou physiques connus pour leur rôle causal. La prévention s'attaque tant aux facteurs de risque tant aux conditions pathogènes.
(Régie régionale de la santé et des services sociaux de Montréal-Centre. (2001) Rapport annuel 2001 sur la santé de la population : Garder notre monde en santé, un nouvel éclairage sur la santé des adultes montréalais, p. 64.)